Maman Solo, un oxymore dans plusieurs contextes, car le mariage est la voie royale d’organisation de la vie personnelle et sociale. Il est le fondement de la famille et de la filiation.
De nos jours, l’on note une progression non négligeable du nombre de personnes ne vivant pas en union et partant du nombre de parents solo.
L’on peut être maman solo par choix ou par accident. Dans ce dernier cas, plusieurs situations se présentent. Il y a le détricotage des unions de droit ou de fait par la volonté de l’un ou des deux partenaires. Il y a aussi le scenario catastrophe du décès.
Ces évènements laissent de blessures dans l’âme et le corps de la personne qui a besoin d’en guérir si elle veut avancer.
Organisée à l’initiative de Mme Ngangmo Marie Joséphine la Conférence Africaine des Mamans Solo a vu la participation de Mme Kembo Takam Gatsing, Magistrate, Rapporteure Spéciale de l’Union africaine sur les mariages d’enfants et autres pratiques néfastes, des Coach Letharer et Samuel Tchidje du Cameroun, Aminata Ouattara de Côte d’ivoire et de la Marraine, Mme Melissa Kouya. L’activité a été l’occasion de passer en revue ces blessures et de discuter des outils permettant de faire face.
Au titre des blessures figurent la blessure de rejet, de l’abandon, de la trahison et la blessure de l’injustice. Ces blessures ont des impacts sur la santé mentale, physique ainsi que sur les relations sociales de la personne. Les participantes ont été invitées à :
- Identifier leurs blessures à travers une autoévaluation et une réflexion profonde ;
- Mettre en œuvre un plan de remise sur pied la définition de nouveaux objectifs, l’acquisition de nouvelles compétences, le changement de perspective et de mentalité, le soin à sa personne, la recherche du soutien, puis la résilience.
Les participantes ont été édifiées sur leurs droits et ont été soumises à des exercices permettant de découvrir leur mission de vie et leurs talents.
Au total, la vie soumet chacun à des épreuves qui engendrent des blessures. Il a été rappelé aux mamans Solo que le passé est déjà acté, mais que chacun a les clés de son avenir. Tout dépend de la perspective avec laquelle elles choisiront d’avancer ; une perspective de victime ou un mental de vainqueur.
Ce choix déterminera la qualité de leur futur et partant celui de leurs enfants.
Pour aider à éduquer nos enfants sans leur transmettre les blessures des parents, je vous recommande la lecture de mon livre, L’art d’être parent.