Rapport American Bar Association ABA

Préface du Rapport Monitoring Prosecution under the Prohibition of FGM Act in Kenya

L’American Bar Association publie le Rapport Monitoring Prosecution under the Prohibition of FGM Act in Kenya que j’ai eu l’honneur de préfacer.

Le 19 décembre 2024, l’American Bar Association a publié le rapport Monitoring Prosecution under the Prohibition of FGM Act in Kenya. Le Rapport analyse les tendances jurisprudentielles en matière de poursuite de diverses infractions liées aux mutilations génitales féminines au Kenya.

J’ai eu l’honneur, en tant que Rapporteure Spéciale de l’Union africaine sur les mariages d’enfants et autres pratiques néfastes, de rédiger la préface de ce Rapport.

Le Rapport note un engagement des autorités kenyanes dans la lutte contre la pratique avec la promulgation de la loi de 2011 et la mobilisation des différents services de répression. Il constate cependant la criminalisation des victimes. Celles-ci représentent plus de la moitié des personnes poursuivies, soit 55 %. Une telle option accroit le risque de victimisation secondaire.

Le Rapport recommande l’adoption d’une approche centrée sur les victimes avec d’une part, la révision de la loi pour exclure toute possibilité de poursuite de ces dernières, et, d’autre part, la priorisation de la prise en charge et de la réhabilitation de celles-ci

Il recommande ensuite un renforcement des capacités des personnels chargés de l’application de la loi. L’autre recommandation porte sur la révision des pratiques en matière de collecte des preuves médicales avec une insistance que le consentement libre et éclairé de même que la présence des professionnels médicaux indépendants pendant la collecte ainsi que la protection de la confidentialité de l’information médicale.

2 réflexions sur “Préface du Rapport Monitoring Prosecution under the Prohibition of FGM Act in Kenya”

  1. Sylvie Mankentsop

    Cette préface est la preuve de votre engagement sans faille pour les droits des femmes et des filles, cette cause noble que vous soutenez en tant que Rapporteur spécial. Toute pratique tendant à avilir ou réifier la femme et la fille n’a pas sa place dans la société africaine, même au nom de la tradition.

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