Découvrez pourquoi l’éducation sans violence est essentielle pour protéger nos enfants. Apprenez comment les parents, les enseignants et la communauté peuvent travailler ensemble pour créer un environnement sûr et bienveillant.
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L’enfant a besoin de tous et de chacun, pour se construire et grandir de façon adéquate.
Que vois-t-on sur cette vidéo ?
La configuration des lieux laisse penser à une salle de classe.
Une salle de classe de maternelle ou au plus du primaire, section initiale.
La personne adulte qui est assurément une enseignante, semble reprocher à la jeune enfant d’avoir vomi.
L’enfant, de sexe féminin, au vu de son développement physique, est âgée probablement de moins de cinq (05) ans.
Elle est en train d’essuyer apparemment son vomi.
L’enseignante la frappe d’abord au postérieur.
Comme prise dans un accès de colère, elle fait ensuite pleuvoir des coups sur l’enfant, sans discrimination de l’endroit du corps, mais en s’acharnant surtout sur la tête de l’enfant.
Plusieurs questions peuvent être posées ici :
- Les coups permettront-ils à l’enfant d’assimiler le message ?
- Quelles conséquences ces coups peuvent-ils avoir sur l’enfant ?
- Quelle réponse apporter en pareille situation ?
Les coups, permettront-ils à l’enfant d’assimiler le message ?
Éduquer en frappant.
Tel parait être, pour certaines personnes en charge de l’éducation des enfants, l’un des outils privilégiés. Ils comptent sur la puissance de la douleur pour faire entendre raison aux enfants dont ils ont la charge. Ils sont convaincus que cette douleur permettra d’ancrer leurs directives jusque dans le subconscient de l’enfant.
Dans notre cas, deux protagonistes : une adulte et un enfant de moins de cinq (05) ans.
L’adulte a passé des instructions, l’enfant réagit sous le coup de la peur, presque par automatisme, par réflexe. On la voit s’adonner mécaniquement à la tâche, en surveillant des yeux son bourreau.
L’âge de l’enfant aurait dû aiguillonner l’adulte dans cette relation.
À cet âge, moins de cinq(05) ans, l’enfant a fini à peine de se distinguer de son environnement. Il prend encore ses marques. Il apprend encore progressivement à agir sur son environnement.
Le cerveau de l’enfant à cet âge est loin d’être mature. Si les cerveaux archaïque et émotionnel de l’enfant sont à l’œuvre, en revanche, son cerveau supérieur est encore en pleine formation.
Les cerveaux archaïque et émotionnel permettent de réagir au danger. C’est le siège de l’instinct.
Le cerveau supérieur lui permet, entre autres, de développer ce que l’on appelle les fonctions exécutives, c’est-à-dire, les fonctions qui permettent d’avoir une interaction sociale de qualité. Il en est ainsi de l’inhibition ou la capacité à retarder la satisfaction immédiate d’un besoin, la flexibilité mentale, ou la capacité à s’ajuster, à voir les choses de différentes perspectives, la mémoire de travail ou l’aptitude à organiser ses idées de façon logique.
C’est dire que ce n’est que progressivement que l’enfant apprendra à mieux se contrôler, ses envies et même son corps.
Ce n’est pas pour rien qu’à certains enfants de première année maternelle, l’on met encore des couches, parce que ces derniers n’ont pas encore acquis ou sont encore en train d’acquérir la capacité à être propre.
La réaction de l’enfant sera probablement la même s’il lui revenait l’envie de vomir. Les coups de l’enseignante n’y changeront rien. Ce n’est que petit à petit que l’enfant apprendra à mieux se contrôler.
Quelles conséquences ces coups peuvent-ils avoir sur l’enfant ?
Il y a d’abord les conséquences physiques et psychologiques.
L’ampleur et l’amplitude des violences peut laisser des traces sur le corps de l’enfant.
En termes psychologiques, l’enfant peut se recroqueviller sur lui-même et développer une peur bleue de son enseignante, ce qui ne favorise pas les apprentissages.
L’enfant peut perdre l’estime de soi.
Quelle réponse apporter en pareille situation ?
La réponse dépend de la qualité des intervenants.
Plusieurs intervenants peuvent être intéressés par la situation.
Les parents, la communauté, l’administration scolaire, les travailleurs sociaux, les psychologues, les médecins, les autorités judiciaires.
Les parents doivent être attentifs à l’enfant. À ce prime âge, ils doivent le scruter pour découvrir ses envies et ses peurs. Ils doivent le couvrir d’amour et d’attention pour générer la confiance et libérer sa parole.
La communauté doit aussi être vigilante. Son rôle est de dénoncer, mais aussi de soutenir.
Informée de cette situation, l’administration scolaire peut sanctionner disciplinairement l’enseignante et signaler le cas aux autorités judiciaires.
Mais avant cette approche répressive, elle doit aussi mettre en place un dispositif de prévention. Physiquement dans les salles de classes par un dispositif de surveillance. Mais avant, elle doit prendre des mesures en amont, dans le recrutement des personnels, en vérifiant les aptitudes non seulement intellectuelles, mais aussi émotionnelles.
L’enseignante peut être poursuivie pour les coups assénés à la victime, la qualification dépendant de la gravité des conséquences sur l’enfant.
Les travailleurs sociaux et les psychologues peuvent intervenir sur la victime, mais aussi sur l’auteur des violences.
Sur la victime, il est question de lui apporter une aide psychosociale.
La réparation psychosociale est aussi nécessaire pour l’auteur des violences. Cette mesure de soin peut être prononcée par la justice.
La justice peut aussi répondre aux faits de violence. Plusieurs qualifications peuvent être données en fonction de la gravité des conséquences sur l’enfant.
En plus de la punition, elle devrait et doit prononcer les déchéances.
L’enseignante doit être déchue de ses droits d’intervenir dans une fonction relative à l’encadrement de l’enfance.
Il faut un village pour éduquer un enfant, il faut aussi un village pour protéger un enfant.